Régine Marchand a pris la suite de Vladimir Latocha à la direction de l’IREM en avril dernier (Institut de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques, structure interne à l’INSPÉ de Lorraine, dont les bureaux se situe à Vandoeuvre, sur le site de Faculté des Sciences et des Technologies). Nous sommes allés à sa rencontre pour faire connaissance.
1/ Pouvez vous présenter en quelques mots ?
Je suis maîtresse de conférences en mathématiques. Pour la partie recherche, je travaille au sein de l’équipe de probabilités et statistique de l’Institut Elie Cartan, qui est le laboratoire de mathématiques de l’Université de Lorraine. Pour la partie enseignement, j’interviens au sein du département de mathématiques de la Faculté des Sciences et Technologies à Vandoeuvre, principalement auprès d’étudiants et d’étudiantes engagés dans des études de mathématiques.
Je suis très attachée à la transmission des savoirs, donc à l’enseignement, à la formation des enseignantes, enseignants, mais aussi à la médiation scientifique, ainsi qu’à l’aspect collectif de notre travail d’enseignants-chercheurs.
2/ Vous arrivez à la direction de l’IREM de Lorraine, que vous connaissez déjà bien. Comment s’est passé le passage de relais avec Vladimir Latocha qui occupait précédemment ces fonctions ?
Le passage de relais avec Vladimir Latocha s’est fait naturellement, dans la continuité. L’IREM est un endroit précieux de réflexion, d’échanges, de rencontres et de construction de savoirs autour de l’enseignement des mathématiques, de la maternelle au supérieur, sans hiérarchie: les différents groupes de recherche choisissent les thèmes sur lesquels ils souhaitent travailler, puis ils s’organisent et progressent de façon complètement autonome. Comme mes prédécesseurs à la direction de l’IREM, j’ai à cœur de faire vivre cet endroit: cela signifie permettre aux différents groupes de se réunir dans les meilleurs conditions possibles, offrir aux étudiants et étudiantes se destinant au professorat un lieu de travail confortable et adapté à leurs besoins, accueillir les enseignants et enseignantes qui préparent les concours du CAPES et de l’agrégation internes pendant leur formation… Pour cela, l’IREM dispose de deux salles de réunion, d’une salle de convivialité, d’une bibliothèque centrée autour de l’enseignement des mathématiques, et même d’une petite cuisine pour réchauffer ses repas !
L’IREM dispose aussi et surtout d’une formidable équipe: à mes côtés, Sylvie Sperner assure la partie secrétariat et Julie Timon, notre bibliothécaire,
est en train de redonner un coup de jeune à notre bibliothèque.
3/ Quels sont les projets de l’IREM pour 2024-2025 ?
Au programme de l’année 2024-2025 :
Dès la fin des travaux de rafraichissement du couloir, nous mettrons en place l’exposition sur le thème « Qui je suis devenu.e ? », initiée par le précédent directeur Vladimir Latocha.
Nous allons poursuivre le désherbage du fonds de notre bibliothèque, ainsi que le réaménagement de l’espace disponible.
Nous réfléchissons avec un groupe de doctorants et doctorantes à la construction d’une formation, pendant la thèse, à la pédagogie en mathématiques, basée sur le partage d’expérience avec les pairs et la supervision par des enseignant.es plus chevronné.es.
Un nouveau groupe de recherche autour de l’histoire et de l’épistémologie en sciences mathématiques va démarrer en septembre.
Nous sommes en train de construire un groupe autour de l’enseignement égalitaire et paritaire des mathématiques. Partant du constat que des populations comme les filles, les classes sociales défavorisées ou encore les personnes racisées sont sous-représentées dans les études et les métiers des mathématiques, nous souhaitons réfléchir à nos biais implicites mais aussi aux représentations que nous donnons de notre discipline dans nos enseignements ou dans nos interventions de médiation scientifique, afin de promouvoir des mathématiques plus ouvertes et plus égalitaires.
En savoir plus sur l’IREM : irem.univ-lorraine.fr
Article source : Factuel