Le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) et le Comité pour la Science ouverte ont récemment rendu publique la liste des lauréats du deuxième appel à projets du Fonds national pour la Science ouverte (FNSO) qui vise à soutenir des initiatives dans le domaine de l’édition scientifique, de la publication ouverte et de leur écosystème. Les quatre projets impliquant l’Université de Lorraine ont été retenus.
Après une présentation du projet structurant porté par les Editions de l’UL et du projet de transition vers l’accès ouvert de la revue Questions de Communication, place au projet Perepiga qui vise à explorer et à expérimenter un nouveau mécanisme de financement des revues en accès ouvert. Comment, en effet, assurer la pérennité des revues scientifiques qui ont fait le choix du « modèle diamant », c’est-à-dire qui ne disposent ni de revenus financiers issus d’abonnements (car la revue est entièrement en accès ouvert) ni de revenus issus de paiements à l’unité par les auteurs et leurs institutions (car la revue refuse le principe des Article Processing Charges) ?
Plusieurs solutions existent à l’heure actuelle et reposent de manière croissante sur la contribution financière des universités et plus particulièrement de leurs bibliothèques. C’est ainsi que la revue scientifique EPIGA (Epijournal de Géométrie Algébrique), portée par l’IECL, bénéficie d’un soutien financier de la Direction de la Documentation de l’Université de Lorraine depuis 2017 pour le financement de diverses opérations (communication, manifestation scientifique). Le soutien du FNSO au projet Perepiga permettra dans un premier temps de doubler ce financement et ainsi de payer le copy editing1 des articles soumis et acceptés.
Toutefois ce mode de financement direct se heurte à des difficultés administratives (lorsque la revue est liée à une association 1901 par exemple) et, surtout, il ne permet pas un changement d’échelle rapide et efficient. En effet, si chaque revue doit nouer des liens avec un grand nombre de bibliothèques universitaires (et inversement), cela engendre un travail et un coût de gestion considérables. Dans un deuxième temps, l’idée du projet Perepiga qui associe l’association Epiga, l’UL et le CCSD vise à proposer un rôle d’intermédiation au CCSD qui héberge à ce jour 20 revues scientifiques sur la plateforme Episciences. L’objectif est de disposer, à l’issue du projet, d’un modèle de financement qui puisse associer plusieurs bibliothèques universitaires et être appliqué aux autres revues de la plateforme qui le souhaitent.
Article source : Factuel