Ruben Louis, lauréat du prix de thèse IAEM 2023

Félicitations à Ruben Louis qui a obtenu le prix de thèse 2023 de l’école doctorale IAEM. Sa thèse, soutenue le 12 novembre 2022 sous la direction de Camille Laurent-Gengoux, est intitulée : Les algèbres supérieures universelles des espaces singuliers et leurs symétries.

Son prix lui sera remis lors de la Cérémonie des docteurs qui aura lieu le 24 novembre 2023. Son travail a été récompensé parmi 16 candidatures de 5 disciplines différentes : Informatique, Automatique, Electronique-Electrotechnique, Mathématiques et Sciences de l’Architecture de l’Université de Lorraine.

« En tant qu’étudiant, j’ai toujours su que je voulais progresser en mathématiques, et c’est plus qu’un
plaisir de me voir avancer dans cette direction. » Avant sa thèse, il a  fait ses études de premier cycle en mathématiques à l’École Normale Supérieure en Haïti ».
Ses études de Master ont été rendues possibles grâce à la collaboration fructueuse entre l’École Normale Supérieure (ENS) de l’Université d’État d’Haïti et l’Université de Poitiers où il a été bénéficiaire d’une bourse Erasmus+ pour son stage. Il a alors obtenu un financement complet de la Région Grand Est pour s’inscrire à ses Études doctorales et faire sa thèse avec Camille Laurent-Gengoux, Professeur en Analyse et Théorie des Nombres de l’Institut Élie Cartan de Lorraine.
Sa thèse se porte sur trois notions fondamentales des mathématiques :
• la notion de singularité,
• la notion de symétrie,
• des notions en liens avec la mécanique quantique.
Elle relie trois mondes : Physiques, Géométrie et l’algèbre. Ruben a étudié les liens entre les singularités et les symétries. Cela est justifié par la physique mathématique : la plupart des théories modernes de quantification sont par exemple des théories de jauges, c’est-à-dire que l’on a un « espace des possibles » que l’on appelle espace des phases, lequel a souvent des points singuliers, et l’on doit construire une théorie invariante par toutes les symétries (le groupe de la relativité générale par exemple). Sa thèse étudie ce problème en toute généralité, dans le cadre de ce que l’on appelle les feuilletages singuliers. Sa thèse en 5 mots-clés Géométrie, Symétrie, Désingularisation, algèbre, Homotopie. 
« En une phrase, ma thèse consiste essentiellement en quelques résultats évoluant dans deux contextes différents : « on peut rendre sans singularités l’ensemble des symétries d’une certaine classe d’objets. ».
Juste après sa thèse, Ruben a commencé un contrat en tant qu’Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) à l’Université de Lorraine qui prendra fin en août 2023 . Il vient d’obtenir un post doctorat où il partagera son temps entre les universités de Jilin University en Chine et Mathematisches Institut Georg-August-Universitat Göttingen en Allemagne durant 3 années. 
Les thématiques de ses recherches reposent principalement sur un problème de géométrie différentielle qui est l’intégration des feuilletages singuliers. Ceci lui permettra de trouver l’analogue de son article de Journal of Algebra en Géométrie différentielle. Les termes clefs sont :  Singularité, variété différentielle graduée, variétés simpliciales, complexe de Kan, Groupoid de Lie infini, intégration.
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