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Irréversibilité Temporelle, Problèmes Inverses et Contrôle

14 octobre 2014 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Enrique Zuazua

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Fréquemment, en ingénierie et dans d’autres sciences, les modèles statiques ne suffisent pas, les modèles judicieux sont alors de nature dynamique.

Des phénomènes d’irréversibilité temporelle apparaissent aussi souvent. Il y en a deux sources principales. Premièrement, la diffusion, qui même dans un contexte linéaire, crée une dynamique hautement irréversible avec, en contrepartie, de sévères difficultés de problèmes mal-posés. Deuxièmement, la non-linéarité peut produire des singularités et la perte d’unicité de la source.

Malgré cette irréversibilité temporelle intrinsèque, les problèmes inverses et plus particulièrement l’identification de la source de la dynamique sont particulièrement importants.

Dans cet exposé pour tous et sans technicité, nous revisiterons les outils classiques et présenterons des résultats récents sur ce sujet qui représente un véritable défi.


Cloaking: Science meets Science Fiction

17 juin 2014 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Gunther Uhlmann

Invisibility has been a subject of human fascination for millenia, from the Greek legend of Perseus versus Medusa to the more recent The Invisible Man, The Invisible Woman, Star Trek and Harry Potter, among many others.

Over the years, there have been occasional scientific prescriptions for invisibility in various settings but the route to cloaking that has received the most attention has been transformation optics. To achieve invisibility one can design materials that would steer light around a hidden region, returning it to its original path on the far side. Not only would observers be unaware of the contents of the hidden region, they would not even be aware that something was being hidden. We will recount some of the history of invisibility and transformation optics.


Fibres indécomposables sur les courbes

1 avril 2014 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Olivier Schiffmann

schiffman

Combien y-a-t-il de fibrés indécomposables de rang et degré fixés sur une courbe projective lisse (definie sur un corps fini), à isomorphisme près ?

Nous expliquerons pourquoi —malgré les apparences !— cette question est intéressante, et à quoi ressemble la réponse. Nous expliquerons aussi le lien, encore conjectural, avec les espaces de modules de fibrés de Higgs.


Min-Max theory for the area functional and applications

24 mars 2014 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Fernando Codá Marques

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Motivated by a foundational question of Poincaré, Birkhoff used min-max methods to prove the existence of a closed geodesic in any Riemannian two-sphere. This has inspired great developments in the field, like the Three Geodesics Theorem of Lusternik-Schnirelmann and the Almgren-Pitts min-max theory of minimal surfaces.

In this talk I will give an overview of these ideas and of applications to geometry, including recent results in collaboration with Andre Neves that lead to the existence of infinitely many minimal hypersurfaces in positive Ricci curvature.


Simulation numérique de glaciers alpins sur plusieurs siècles

4 février 2014 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Marco Picasso

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Depuis 1850, le retrait des glaciers a été observé, d’abord avec soulagement, puis avec inquiétude. Un modèle numérique permettant de simuler le retrait des glaciers alpins sur plusieurs siècles sera présenté. La glace est considérée comme un fluide incompressible, la viscosité étant fonction du gradient de vitesse. Le domaine de glace est décrit par une fonction discontinue qui satisfait une équation de transport contenant un terme source qui tient compte des données climatiques.

Les simulations numériques de 1850 à 2000 ont été comparées avec les observations passées. Des simulations numériques de 2000 à 2100 ont été obtenues, en fonction de divers scénarios climatiques.

La question de la reconstruction inverse des données et de la quantification de l’incertitude sera abordée.


Le lemme fondamental : Un nouveau théorème de densité des intégrales orbitales

21 janvier 2014 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Pierre-Henri Chaudouard

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Les intégrales orbitales jouent un rôle central dans l’analyse harmonique des groupes réductifs réels et p-adiques. Leurs variantes globales, sur les corps de nombres ou les corps de fonctions, apparaissent dans la formule des traces d’Arthur-Selberg et sont au coeur de la partie endoscopique du programme de Langlands.

Dans l’exposé, on expliquera que, sur les corps de fonctions, ces objets peuvent
s’interpréter, à l’aide de la vibration de Hitchin, comme des nombres de points sur
les corps finis de certaines variétés algébriques. Cela nous permettra de formuler
un théorème de densité des intégrales orbitales globales elliptiques. Ce théorème a été découvert par Ngô et c’est la clef de sa démonstration du lemme fondamental de Langlands-Shelstad. Si le temps le permet, on expliquera comment on peut généraliser ce théorème de densité à d’autres intégrales orbitales globales.


Courbes entières, points rationnels et équations différentielles algébriques

17 décembre 2013 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Jean-Pierre Demailly

FondNB

Nous expliquerons comment l’étude des points rationnels des variétés algébriques amène naturellement à étudier les « courbes entières » tracées dans une variété algébrique lisse, c’est-à-dire les courbes paramétrées par des fonctions holomorphes définies sur tout entier, et satisfaisant une ou plusieurs équations polynomiales.

L’objectif de l’exposé sera de présenter une introduction élémentaire à un résultat récent, stipulant que si le degré des équations est suffisant (en un certain sens), alors de telles équations doivent satisfaire de multiples équations différentielles algébriques.


Holomorphicité discrète et invariance conforme en physique statistique planaire.

10 octobre 2013 16:30-17:30 -
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Résumé :

Hugo Duminil-Copin

Hugo

La compréhension de la physique statistique planaire a été métamorphosée dans la dernière décennie grâce aux travaux de Kenyon, Lawler, Schramm, Smirnov et Werner pour ne citer qu’eux. Dans cet exposé, je me propose de présenter le rôle crucial joué par la notion d’holomorphicité discrète dans ces progrès. Nous insisterons également sur les connections entre la physique statistique planaire, la combinatoire, les systèmes intégrables, les probabilités et la physique mathématique.

Nous introduirons la notion d’observable parafermionic dont l’holomorphicité discrète (partielle) permet d’estimer le nombre de marches auto-évitantes dessinées sur le réseau hexagonal, ou de comprendre les transitions de phase dans les coloriages aléatoires du réseau carré. Ces deux exemples illustrent un programme plus général, dont les applications ne se résument pas à ces deux résultats. Par exemple, l’holomorphicité discrète de cette observable permet également de montrer l’invariance conforme du modèle dans certains cas particuliers.

Nous introduirons les notions d’holomorphicité discrète, d’invariance onforme, de transition de phase, etc… En particulier, aucune connaissance de ces domaines n’est requise pour suivre cet exposé.


On rolling surfaces

17 septembre 2013 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Robert Bryantbryant02

Many problems in mechanics and control theory involve motion planning when there are constraints on how the objects can move in configuration space. For example, wheels, balls, or more general shapes that roll over a surface without twisting or slipping move in a configuration space in such a way that motion is only possible in certain directions and not in others. Developing methods to effectively control such motions turns out to have surprising connections with differential geometry, and (in an insight that is originally due to Élie Cartan) even with the 14-dimensional exceptional group now known as [latex]G_2[/latex].
In this talk, I will explain some physical motivation and history of this kind of problem, including some recent surprising results recently due to Nurowski and An showing that exceptional geometry can show up in a simple mechanical system in some very unexpected ways.


Le groupe des transformations holomorphes f(z) = az + bz^2 + . . .

9 avril 2013 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Dominique Cerveau

Ce groupe intervient dans l’étude qualitative des équations différentielles ordinaires. Nous decrirons à conjugaison près quelques éléments de ce groupe et nous intéresserons à sa struc- ture algébrique (sous groupes nilpotents, résolubles ou libres). Nous présenterons quelques résultats de représentations de « groupes de Poincaré » à valeurs dans ce groupe et nous donnerons quelques problèmes ouverts. Il n’y a pas de prérequis si ce n’est quelques notions élémentaires de fonctions holomorphes.


Mouvements browniens, cocycles et percolation stationnaire

19 mars 2013 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Yves Derriennic

Une trajectoire du mouvement brownien est une fonction continue dont les variations sont soumises à un maximum de hasard. Un sens précis est donné à cette assertion par la construction de la mesure de Wiener fondée sur la renormalisation d’une marche aléatoire sur les entiers. Cette méthode permet une approche intuitive des propriétés remarquables du brownien : variation totale infinie et différentiabilité fractionnaire des trajectoires, ensemble des zéros « parfait » et de dimension de Hausdorff 1/2. . .

Sur le plan ou l’espace euclidien, des mouvements browniens « à plusieurs paramètres » ont été définis en tant que processus Gaussiens. Mais il est aussi possible d’utiliser encore l’idée de renormalisation en l’appliquant à une marche aléatoire « à temps discret multidimensionnel ».

Dans cet exposé nous discuterons les problèmes suscités par ce point de vue. Certains sont de nature algé- brique, d’autres relèvent de la percolation stationnaire. Nous rappellerons pour commencer les éléments sur le mouvement brownien ordinaire.


Algèbres amassées et grassmanniennes

19 février 2013 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Bernhard Keller

Nous présenterons la définition et les premiers exemples des algèbres amassées (cluster algebras) introduites par Fomin et Zelevinsky en 2002. Nous montrerons ensuite comment les générateurs canoniques de ces algèbres peuvent s’exprimer à l’aide d’objets géométriques qui généralisent les grassmanniennes. Ces expressions ont permis de montrer une série de conjectures sur les algèbres amassées.


Solutions sans aucune symétrie pour certains problèmes issus de la physique et de la géométrie

18 décembre 2012 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Frank Pacard

L’étude des surfaces à courbure moyenne constante dans l’espace euclidien de dimension 3 et l’étude des ondes stationnaires pour l’équation de Schödinger non linéaire qui sont définies dans le plan sont a priori des problèmes qui n’ont pas grand chose à voir. Pourtant, on peut construire pour ces deux problèmes de surprenantes solutions dont le groupe de symétrie est réduit à l’identité et les constructions sont curieusement très proches.


Modélisation mathématique et simulation numérique d’un piano de concert

20 novembre 2012 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Patrick Joly

Dans cet exposé, je présenterai les résultats d’un travail de coopération interdisciplinaire entre l’équipe POems (CNRS – ENSTA – INRIA) et l’Unité de Mécanique de l’ENSTA sur la simulation numérique d’un piano de concert à partir d’un modèle physique complet de l’instrument. Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une collaboration à plus long terme sur la simulation numérique en acoustique musicale.

Compte tenu de la complexité du modèle, il est impossible d’évoquer tous les aspects du probleme dans un exposé d’une heure. Je ferai le choix d’insister sur la construction du modèle mathématique sous la forme d’un système d’équations aux dérivées partielles couplées permettant de prendre en compte l’intégralité des principaux phénomènes mis en jeu et leur couplage : l’interaction entre le marteau et la corde, les vibrations de celle-ci et leur transmission à la table d’harmonie au travers du chevalet et enfin le rayonnement acoustique tridimensionnel. On mettra en évidence l’adéquation du modèle aux observations expérimentales. Je présenterai ensuite brièvement les grandes lignes et les propriétés principales de la méthode numérique mise en oeuvre. La dernière partie de la présentation sera consacrée aux résultats numériques, ce qui inclut des comparaisons calcul/expérience et des exemples plus musicaux.


Groupes de réflexions : du vieux et du neuf

16 octobre 2012 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Cédric Bonnafé

L’exposé se propose de dresser un panorama des divers domaines mathématiques (théorie des invariants, topologie, géométrie, théorie de Lie…) dans lesquels les groupes de réflexions peuvent apparaître, soit comme cœur de la théorie, soit comme curiosité, soit comme pont entre plusieurs problèmes.

En fin d’exposé seront abordées les questions récentes soulevées par les travaux sur les invariants diagonaux (déformation, résolution des singularités, théorie des représentations).


Arithmétique et géométrie autour des nombres p-adiques.

24 avril 2012 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Antoine Ducros

À tout nombre premier [latex]p[/latex], on associe un corps dit des nombres p-adiques. Nous expliquerons la construc- tion de ces corps, et certains de leurs nombreux intérêts arithmétiques, en insistant notamment sur leurs applications à l’étude de problèmes diophantiens (équations polynomiales à coefficients dans [latex]mathbf{Q}[/latex]).

Dans un second temps, nous parlerons de la géométrie sur un corps p-adique, qui est muni d’une métrique aux propriétés un peu étranges : tout triangle est isocèle, tout point d’une boule en est un centre…. Nous évoquerons différentes approches des « variétés analytiques p-adiques », depuis un joli résultat de Serre dans les années 50, qui fait avec les bizarreries signalée, jusqu’à la théorie de Berkovich, qui y remédie en rajoutant des points aux espaces étudiés pour «améliorer» leur topologie.


Formes quadratiques entières et lois de réciprocité arithmétiques

6 mars 2012 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

David Harari

Soit [latex]f(x_1,…,x_n)[/latex] une forme quadratique non dégénérée en n variables, à coefficients entiers. On cherche des critères pour déterminer si un entier a est représenté par [latex]f[/latex]. On donnera d’abord des conditions nécessaires simples, faisant intervenir des congruences, ou dans un langage plus élaboré des nombres [latex]p[/latex]-adiques. Puis on expliquera sous quelles hypothèses ces conditions peuvent être suffisantes, mais aussi comment des lois de réciprocité en arithmétique permettent d’obtenir des contre-exemples.


Transport optimal incompressible

14 février 2012 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Yann Brenier

La théorie du transport optimal, dont l’origine remonte à Monge (1780) et Kantorovich (1942), a connu un succès grandissant, y compris en mathématiques « pures », durant les deux dernières décennies (ceci étant bien illustré par les deux volumes de C. Villani). On peut la voir comme une version « simplifiée » d’une théorie du transport optimal « incompressible », qui remonte en fait à Euler (1755) et son modèle de mécanique des fluides.

On examinera quelques résultats de cette théorie, ainsi que son interprétation géométrique dans la suite de V.I. Arnold et de son article de 1966.


Sur la topologie de certaines hypersurfaces réelles dans les surfaces algébriques complexes

17 janvier 2012 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Bertrand Deroin

Nous donnerons des exemples et certaines restrictions sur la topologie de certaines hypersurfaces réelles (dite Levi-plates) dans les surfaces algébriques complexes. Cela nous permettra de survoler la classification d’Enriques des surfaces algébriques complexes et le programme de géométrisation de Thurston pour les va- riétés de dimension 3 démontré par Perelman.

Nous expliquerons alors l’outil principal de notre technique : l’étude du mouvement Brownien le long du feuilletage de Levi et ses interprétations dynamiques et cohomologiques. C’est un travail en collaboration avec Christophe Dupont.


Bouts des variétés non compactes

8 novembre 2011 16:30-17:30 -
Oratrice ou orateur :
Résumé :

Gilles Carron

La topologie des variétés non compactes est par essence bien compliquée. Un aspect plus facile est d’es- sayer de comprendre le nombre de bout, c’est à dire le nombre de façon de partir à l’infini. Par exemple la droite réelle a deux bouts ([latex]pminfty[/latex]) alors que la plan en a un seul.

Il existe des outils analytiques/géométriques qui permettent de détecter si une variété non compacte a plusieurs bouts. Ces techniques peuvent donner des jolis résultats sur les hypersurfaces minimales, les variétés hyperboliques complexes.

On présentera donc les idées menant à ces outils et à leurs applications.


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