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Expansion, divisibilité et parité

Catégorie d'évènement : Séminaire de Théorie des Nombres de Nancy-Metz Date/heure : 15 février 2024 14:30-15:30 Lieu : Salle Döblin Oratrice ou orateur : Harald Helfgott (CNRS, Institut de Mathématiques de Jussieu) Résumé :
Nous discuterons d’un graphe qui encode les propriétés de divisibilité des entiers par les nombres premiers. Nous montrons que ce graphe possède une propriété d’expansion locale forte p. p.  (presque partout). Nous obtenons plusieurs conséquences en théorie des nombres, au-delà de la traditionnelle barrière de parité, en combinant nos résultats avec ceux de Matomäki-Radziwill. Par exemple: pour la fonction de Liouville $\lambda$ (il s’agit de la fonction complètement multiplicative avec $\lambda(p)=-1$ pour chaque premier $p$), $$\frac{1}{\log x} \sum_{n\leq x} \frac{\lambda(n) \lambda(n+1)}{n} = O\left(\frac{1}{\sqrt{\log\log x}}\right)$$
ce qui est plus fort que les résultats bien connus de Tao et Tao-Teräväinen. Nous montrons aussi, par exemple, que $\lambda(n+1)$ a pour moyenne $0$ à presque toutes les échelles quand on suppose que $n$ a un nombre spécifique $\Omega(n)=k$ de diviseurs premiers, pour toute valeur « populaire » de $k$ (c-à-d $k=\log\log N+ O(\sqrt{\log\log N})$  pour $n\leq N$).

Moments dans le théorème de Chebotarev

Catégorie d'évènement : Séminaire de Théorie des Nombres de Nancy-Metz Date/heure : 8 février 2024 14:30-15:30 Lieu : Salle Döblin Oratrice ou orateur : Florent Jouve (Institut de Mathématiques de Bordeaux) Résumé :

Dans un travail en commun avec Régis de La Bretèche et Daniel Fiorilli, on considère certains moments pondérés correspondant à la distribution des substitutions de Frobenius dans les classes de conjugaison des groupes de Galois d’extensions normales des rationnels. La question s’inspire de résultats de Hooley et de progrès récents de La Bretèche–Fiorilli concernant les moments de la distribution des nombres premiers en progression arithmétique. Tout comme dans ces travaux antérieurs, nos résultats sont conditionnels à GRH et confirment que les moments considérés devraient être gaussiens. Si le temps le permet, nous mentionnerons une autre notion de moments pour laquelle certaines structures de groupes de Galois excluent un comportement gaussien.


Eléments réels des bases cristallines

Catégorie d'évènement : Séminaire Théorie de Lie, Géométrie et Analyse Date/heure : 8 février 2024 14:15-15:15 Lieu : Salle de séminaires Metz Oratrice ou orateur : Bernard Leclerc (Caen) Résumé :

Les bases cristallines ont été introduites en 1990 par Kashiwara. Ses motivations provenaient de calculs dans la théorie des systèmes intégrables sur réseaux suivant une méthode initiée par Baxter. Heuristiquement, ces calculs se simplifient et deviennent praticables lorsque la température absolue tend vers 0 et que les systèmes « cristallisent ». Les bases cristallines sont des bases très spéciales des algèbres enveloppantes quantiques de Drinfeld et Jimbo, qui deviennent des objets purement combinatoires lorsque le paramètre quantique q tend vers 0. Elles ont permis de résoudre des questions importantes de théorie des représentations. En 1993 Berenstein et Zelevinsky ont commencé à explorer les propriétés multiplicatives de la base cristalline supérieure. Ils ont proposé une conjecture étonnante: si deux éléments de cette base q-commutent, leur produit appartient à la base. En 2001, après avoir découvert des contre-exemples, j’ai proposé une version corrigée de cette conjecture dans laquelle on rajoute l’hypothèse que l’un des deux éléments est « réel », c’est-à-dire que son carré appartient à la base. La conjecture corrigée a été démontrée par Kang-Kashiwara-Kim-Oh en 2018 en utilisant une catégorification des éléments de la base cristalline par des modules simples sur une algèbre de Hecke-carquois.

Après une introduction aux bases cristallines et à la conjecture de Berenstein-Zelevinsky, j’expliquerai les grandes lignes de la preuve de Kang-Kashiwara-Kim-Oh.


Thompson’s groups and its generalizations via continued fractions

Catégorie d'évènement : Séminaire Théorie de Lie, Géométrie et Analyse Date/heure : 1 février 2024 14:15-15:15 Lieu : Salle de séminaires Metz Oratrice ou orateur : Ayberk Zeytin (Galatasaray University) Résumé :

We re-visit Imbert’s theorem stating that Thompson’s group T is isomorphic to the universal Ptolemy group.  After interpreting this result in terms of bipartite Farey tree and continued fractions, we present an extension of the above result to Thompson’s group V. If time permits we discuss further generalizations.


Maxima of a random model of the Riemann zeta function on longer intervals (and branching random walks)

Catégorie d'évènement : Séminaire de Théorie des Nombres de Nancy-Metz Date/heure : 1 février 2024 10:45-11:45 Lieu : Salle de conférences Nancy Oratrice ou orateur : Lisa Hartung (Johannes Gutenberg University Mainz) Résumé :
We study the maximum of a random model for the Riemann zeta function (on the critical line at height T) on the interval $[-(\log T)^\theta,(\log T)^\theta]$, where $\theta= (\log \log T)^{-a}$, with $0<a<1$.  We obtain the leading order as well as the logarithmic correction of the maximum.
As it turns out, a good toy model is a collection of independent BRWs, where the number of independent copies depends on $\theta$. In this talk I will try to motivate our results by mainly focusing on this toy model. The talk is based on joint work in progress with L.-P. Arguin and G. Dubach.

Séminaire commun avec l’équipe Probabilités et Statistique.


Lemme de Hensel pour les fonctions continues $p$-adiques

Catégorie d'évènement : Séminaire de Théorie des Nombres de Nancy-Metz Date/heure : 25 janvier 2024 14:30-15:30 Lieu : Salle Döblin Oratrice ou orateur : Thomas Stoll (IECL) Résumé :

Le lemme de Hensel pour les fonctions polynomiales $p$-adiques $f: \mathbb{Z}_p\rightarrow \mathbb{Z}_p$ permet de déduire l’existence d’une solution de $f(x)=0$ à partir de l’existence d’une solution approchée. E. Y. Axelsson et A. Khrennikov (2016) ont étendu le lemme de Hensel aux fonctions $1$- et $p^\alpha$-Lipschitz et ont posé la question concernant une généralisation de leur résultat aux fonctions continues $p$-adiques générales. L’objet de cet exposé est de présenter cette généralisation, obtenue dans un travail récent en collaboration avec H. Kaneko.


Formule géométrique des intégrales orbitales et ses applications

Catégorie d'évènement : Séminaire Théorie de Lie, Géométrie et Analyse Date/heure : 25 janvier 2024 14:15-15:15 Lieu : Salle de séminaires Metz Oratrice ou orateur : Shu Shen (Jussieu) Résumé :

Les intégrales orbitales jouent un rôle fondamental dans la formule des traces de Selberg et dans l’approche d’Harish-Chandra de la formule de Plancherel. Dans cet exposé, j’expliquerai une formule géométrique obtenue en collaboration avec Bismut pour les intégrales orbitales semi-simples associées à tous les éléments du centre de l’algèbre enveloppante. Si le temps le permet, j’aborderai également une application sur la théorie de K-type minimal de Vogan, ce qui constitue un travail en cours avec Y. Song et X. Tang.


Journée ATN-Géométrie

Catégorie d'évènement : Séminaire Théorie de Lie, Géométrie et Analyse Date/heure : 18 janvier 2024 09:00-16:30 Lieu : Salle de conférences Nancy Oratrice ou orateur : Résumé :

Quatre exposés des équipes ATN et Géométrie, et de la bonhomie.


Nombres premiers réversibles

Catégorie d'évènement : Séminaire de Théorie des Nombres de Nancy-Metz Date/heure : 21 décembre 2023 14:30-15:30 Lieu : Salle Döblin Oratrice ou orateur : Cathy Swaenepoel (Institut de Mathématiques de Jussieu) Résumé :

Les propriétés des chiffres des nombres premiers et de diverses autres suites de nombres entiers ont suscité beaucoup d’intérêt ces dernières années. Pour tout nombre entier naturel $k$, nous notons $\overleftarrow{k}$ le miroir de $k$ en base 2, défini par
$$
\overleftarrow{k} = \sum_{j=0}^{n-1} \varepsilon_j\,2^{n-1-j}
\quad
\mbox{ où }
\quad
k = \sum_{j=0}^{n-1} \varepsilon_{j} \,2^j
$$
avec $\varepsilon_j \in \{0,1\}$, $j\in\{0, \ldots, n-1\}$, $ \varepsilon_{n-1} = 1$. Une question naturelle est d’estimer le nombre de nombres premiers $p\in \left[2^{n-1},2^n\right[$ tels que $\overleftarrow{p}$ est également premier. Nous présenterons un résultat fournissant une majoration de l’ordre de grandeur attendu. Notre méthode est fondée sur une technique de crible. Elle nous permet aussi d’obtenir une bonne minoration du nombre de nombres entiers $k$ tels que $k$ et $\overleftarrow{k}$ ont au plus 8 facteurs premiers (comptés avec multiplicité). Enfin, nous présenterons une formule asymptotique pour le nombre de nombres entiers $k\in \left[2^{n-1},2^n\right[$ tels que $k$ et $\overleftarrow{k}$ sont sans facteur carré.

Il s’agit d’un travail en commun avec Cécile Dartyge, Bruno Martin, Joël Rivat et Igor Shparlinski.


Limites quantiques sous-riemanniennes

Catégorie d'évènement : Séminaire Théorie de Lie, Géométrie et Analyse Date/heure : 21 décembre 2023 14:15-15:15 Lieu : Salle de séminaires Metz Oratrice ou orateur : Véronique Fischer (Bath) Résumé :

Je commencerai par discuter brièvement l’analyse semi-classique pour introduire le concept de limites quantiques. Après cela, je donnerai un aperçu de la géométrie sous-Riemannienne et les récents développements en géométrie spectrale dans ce contexte, surtout en ce qui concerne les limites quantiques.


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